Un fuseau phang avec son petit bol assorti
Tous deux sont en méranti, taillés dans un carrelet trouvé dans une scierie lilloise. C'est un bois très léger dont je ne savais pas trop quoi penser, à l'état brut il avait une texture pas forcément agréable, qui me rappelait le bois des encadrements de fenêtres.
Il a bien réagi au tournage, il a été métamorphosé par le ponçage, et ses surfaces légèrement rosées ont pris une belle nuance brillante et nacrée.
Au final, un fuseau léger dans la main, mais qui a une inertie satisfaisante, et surtout, qui est très facile à lancer en rotation.
Le voici tout habillé, à la fin de son épreuve de test.
Des fuseaux en bois exotique
Il a fallu attendre que ça mûrisse un peu avant que je ne refasse des fuseaux classiques à fusaïoles rondes, trop de ratés m'avaient un peu refroidie au mois de juin.
Entre-temps, j'ai investi dans un kit de mors "custom", des grosses pièces de plastique dur dans lesquelles on taille des mâchoires sur mesure pour maintenir les pièces sur le tour sans risquer de laisser des marques sur le bois.
Le résultat est très concluant, je peux maintenant achever des belles finitions des deux côtés de mes fusaïoles, tout en les gardant parfaitement centrées.
Trois fuseaux sont à présents terminés: un fuseau tibétain en zébrano, une vraie petite bombe, rapide et qui semble ne jamais vouloir s'arrêter de tourner.
Un fuseau "top-whorl" en amarante, premier de mes fuseaux équipé d'une petite encoche à l'arrière du du crochet, dans laquelle la laine vient naturellement se bloquer.
Et un "bottom-whorl" en amarante, pour lequel j'ai particulièrement soigné le dessus, visible lors du filage.
Me voilà réconciliée avec les fusaïoles.
Un fuseau russe presque comme dans mes rêves
Sur cette pièce, j'ai pu voir les progrès réalisés grâce au projet des pics à cheveux.
Un beau carrelet d'if que je réservais à un usage spécial, une matinée passée dans l'atelier avant l'arrivée de la chaleur, beaucoup de ponçage et de cirage, j'ai mis un soin particulier à réussir ce fuseau.
Le museau est un peu spiralé, signe d'une vibration dans la pièce à la fin de la réalisation, mais je le trouve très beau, et il file à merveille.
Par rapport aux modèles tradtitionnels, j'ai ajouté deux stries fines au début de la tige, elle me facilite l'attache de l'amorce.
Des pics à cheveux et à tricot
Ceci est le début d'un projet commun avec Sylvie (qui tient le blog La Festéolienne). J'ai réalisé plusieurs pièces qu'elle va habiller de perles en fimo.
En quelques jours de travail sur ce projet, j'ai commencé à dompter la gouge miniature "spindle maker", qui donne des finitions très précises, mais qui a vite tendance à partir en biais et à laisser de vilaines marques sur le bois.
J'ai aussi pu expérimenter la technique de brûlage au fil de fer, elle permet à elle seule de structurer certaines pièces de forme épurée.
Après Sylvie qui attendait les pièces sans savoir ni leur nombre, ni leur allure, c'est maintenant mon tour de patienter pour découvrir les pics terminés.