J'ai réalisé aujourd'hui ma première pièce en merisier. C'est un bois exigeant, faute d'outils parfaitement affutés, on n'obtient que des sufaces pleines d'échardes.

Mais les finitions prennent toute leur valeur, et mettent en relief les cernes bien marqués, parfois veinés de vert foncé.

J'ai donc choisi de travailler le bol avec un forme concave pour jouer avec ce grain particulier.

Pile 35 grammes sur la balance, un fuseau plutôt "haut sur pattes" avec un tige pointue qui permet une utilisation supportée.

Et toujours autant de plaisir à travailler le buis, si souple sous les outils et au si joli poli.

Deux essences toutes simples, mais qui s'accordent bien.

Le poirier bien dense donne de l'inertie au fuseau, l'érable sycomore apporte ses nuances nacrées et fait un joli contraste avec le rose de la fusaïole.

Cette essence de bois si fragile sous les outils prend toute sa dimension après un ponçage très fin et plusieurs couches de cire.

Et clairement, ça vaut la peine.

La tige est en érable sycomore.

J'avais déjà utilisé cette association de bois, mais cette fois, la surprise est venue d'un petit noeud caché au coeur du carrelet de bois.

Et bien sûr, j'ai tout fait pour mettre en valeur ce petit détail unique.

Cette essence de bois au fini très doux et à la densité élevée permet d'obtenir des pièces à bonne inertie.

Et si je donne toujours à ces fuseaux un ventre bien dodu, gage de bonne rotation, j'ai cherché à varier la forme des pointes.

Et dans la foulée, un petit bol en plus, pour le plaisir.