Un essai aujourd'hui, dans l'idée d'obtenir un fuseau plutôt lourd, et qui permette de loger une bonne quantité de laine retordue.

Deux tiges possibles, pour positionner les bras plus ou moins haut.

Et de jolis dessins dans le bois d'olivier

J'ai essayé de créer un fuseau de plus de 40 gramme d'initiation. Pour éviter de lui donner un côté trop massif, je n'ai pas trop allongé les bras, mais j'ai ajouté quelques millimètres sur le dessus et le dessous.

Il est photographié à gauche d'un fuseau classique.

L'objectif a été atteint: 43 grammes sur la balance. C'est le moment de faire un gabarit pour pouvoir le reproduire si nécessaire.

Cela fait à peu près 6 mois maintenant que je fabrique des fuseaux turcs, et je suis capable d'aller en gros de 15 à 45 grammes. Ca se fête !

Le fuseau de gauche est tout en olivier, celui de droite en noyer.

L'olivier est un bois très doux à travailler, qui dégage une odeur d'huile l'olive (logique) et dont les marbrures sont mises en valeur par les découpes arrondies. Ce fuseau de taille moyenne pèse 35 grammes.

Le noyer est aussi un bois que j'aime travailler. Pâle et assez quelconque lorsqu'il est couvert de poussière de ponçage, il devient sombre et nuancé dès qu'il est passé à la cire.

Celui-ci est un petit fuseau léger de 25 grammes.

La fusaïole est en poirier, la tige en hêtre, c'est un fuseau tout simple de 28 grammes.

Et pour l'instant, je n'arrive pas à décider dans quel sens coller la fusaïole.

Non pas que j'aie fabriqué d'un bout à l'autre 3 fuseaux turcs en une semaine: les premiers traits de scie à chantourner datent du début du mois, avant le déménagement de l'atelier au chaud.

Mais c'est cette semaine que j'ai terminé d'attribuer une tige à chacun d'eux, et considéré que les finitions étaient satisfaisantes.

On retrouve donc un grand fuseau en bois de cade, ainsi que deux modèles en palissandre d'Amazonie, un classique et un "prototype" 

C'est un bois très dur, plutôt irritant, mais qui, après un ponçage soigneux, prend une surface qui rapelle un cuir patiné.

Les tiges sont toutes en érable sycomore, un bois pour lequel je commence à avoir une véritable passion.

Et pour le prochain fuseau, on restera dans le palissandre, mais plus clair, d'une autre origine géographique, et pour un kit russe.

Celui-là n'a pas encore reçu la tige idéale, mon premier essai ne me plait pas, la tige est trop courte pour que le fuseau soit agréable à tenir lors de l'enroulage de la laine filée. Je vais retourner à l'atelier avec un nouveau morceau d'érable sycomore.

Sur cette pièce, on retrouve les nuances uniques du bois de genevrier, en particulier grâce à un noeud qui crée de jolies marbrures sur trois faces du petit bras.

Ses bras de 10,5 cm de long lui donnent une excellente stabilité, il devrait peser environ 20 grammes une fois terminé.

C'est un bois d'une grande dureté, difficile à scier, long à poncer, pour lequel on a intérêt à avoir des lames de rechange et une bonne pile de papier de verre.

Les nuances de cette pièce évoquent le chocolat noir, avec une pointe de rouge qui fait ressortir les veines du bois.

Pour éclairer ce bois si sombre, j'ai choisi de tourner la tige en érable sycomore, un bois très blanc et très moelleux au toucher.

Et quitte à créer un prototype, autant aller au bout: j'ai cherché à positionner le fuseau très haut sur sa tige, ce qui ne perturbe en rien les sensations au filage, et permet en outre d'utiliser ce fuseau en méthode supportée.

Côté mensurations, on reste dans la catégorie des poids plume: 24 grammes, des bras de 9 cm de long, et une tige de 16 cm.

Il pèse 21 grammes, il est entièrement en bois de cade.

Ce bloc de bois montrait de jolies veines ondulées que j'ai cherché à mettre en valeur lors du sciage des pièces.

Le tournage de la tige relève souvent de l'exploit avec cette essence de bois qui éclate sans prévenir.

Cette tige-là montre des nuances du brun au vert jade. Mais ce sera sûrement la dernière du genre, les prochaines seront tournées dans des bois moins imprévisibles.

J'ai testé ce mois-ci une nouvelle essence, le bois de cade, autrement dit le bois du genévrier méditerranéen.

C'est un bois très tendre, assez fragile mais très doux à travailler, gras au toucher, qui diffuse un parfum très enveloppant d'épices, plus profond que celui des baies de genièvre.

J'ai cherché à conserver l'effet décoratif d'un noeud du bois, qui ne nuit pas du tout à l'équilibre du fuseau, mais lui donne une personnalité unique. 

Ce bois si typé aurait été complètement dénaturé avec une tige en hêtre, c'est donc une tige en genévrier qui est venue finir l'objet. Elle était si délicate à tourner que j'ai cru qu'elle allait de casser au moindre contact, jusqu'à ce que je sente qu'il fallait jouer avec l'élasticité du bois.

Dernier atout: ce fuseau parfume la pièce comme un petit diffuseur naturel quand on le fait tourner, les huiles essentielles du genevrier ont un effet purifiant sur l'atmosphère de la pièce, et éloigneront aussi les mites de nos précieuses fibres à filer.

Logique que deux autres fuseaux soient déjà en cours de fabrication (avec déjà une tige cassée, ce bois si délicat a eu raison de moi, cette fois)

Ce fuseau a été choisi par ma copine Alice, je sais qu'il sera bien traité

Le fuseau en bois de violette a enfin reçu sa tige définitive en hêtre ciré.

 Ses mensurations finales en font un fuseau tout-terrain: avec 31 grammes pour une hauteur de 15,5cm, il est adapté aux fils moyens à fins, et ses bras plus droits que sur les autres modèles accepteront de grandes quantités de laine.

Cette forme m'a séduite, d'autres fuseaux du même modèle sont déjà en cours de réalisation. Mais tous n'auront peut-être pas d'aussi jolis motifs sur le grand bras...